Mesures de réduction

• Définition d'un plan général de clôture "éco-compatible" en analysant de façon croisée mode de gestion, potentialités écologiques, espèces présentes sur site, risques, et type de clôtures :

- éviter de façon générale les situations où se concentrent des évolutions en vol d'oiseaux à quelques mètres de hauteur du sol (par exemple, en bordures littorales et haltes migratoires, cols),

- éviter les emplacements à risque pour les galliformes de montagne,

- éviter l'abord des gîtes de chiroptères,

- éviter de barrer les thalwegs, vallons et rigoles naturelles,

- laisser libres les bordures de fossés et les écoulements d’eau en se tenant en retrait des berges (p. ex. 3 m) et en ne barrant ni le lit des cours d’eau ni les plans d’eau

- éviter ou s’éloigner des lisières,

- clôturer au plus près des installations à sécuriser,

- localiser l’éventuelle bande débroussaillée (« bande OLD ») hors des clôtures,

- limiter la surface clôturée d’un seul tenant et créer au besoin des couloirs faunistiques non clôturés au travers de la CPV (p. ex. lorsque seule la grande faune est exclue : exclos unitaires d’environ 25 ha maximum ; couloirs faunistiques d’au moins environ 20 m de large et 500 m maxi de long),

- limiter les plans en U ou en étoile et favoriser les formes ramassées,

- laisser une bande libre suffisante entre la clôture et les routes à proximité pour réduire les risques de collisions,

- tenir compte des grands axes de transports à proximité vis-à-vis du design du parc PV et des corridors en présence

 

• Mettre en place des zones tampons non clôturées en périphérie des exclos envisagés (ex. : par la maîtrise foncière ou d’usage des terrains), a minima dans les secteurs où les enjeux écologiques sont les plus élevés et en étudiant la possibilité de les mutualiser avec les bandes OLD.

 

• Envisager des alternatives possibles aux clôtures, par exemple :

- limitation de la hauteur totale et augmentation de la garde au sol en renforçant au besoin d’autres mesures (alarme, vidéosurveillance, etc.),

- recours à des haies d’épineux d'essences locales (possibilité de tests sur sites pilotes).

 

• Utiliser des poteaux inoffensifs :

- soit des poteaux sans orifice sommital,

- soit les équiper d’un capotage pérenne (les poser dès le fichage vertical des poteaux et les vérifier un à un)

 

• Assurer la visibilité des clôtures dans les situations à risque pour les oiseaux y compris l’extrémité des éventuels couloirs faunistiques (ou bandes non équipées de panneaux photovoltaïques) qui traverseraient la CPV et auraient été maintenus clôturés par nécessité :

- limiter l’usage des grillages galvanisés souples à grandes mailles,

- assurer dès la pose la visualisation efficace et pérenne de toutes les clôtures (sous réserve de compatibilité réglementaire, d’évaluation de l’impact paysager et d’étudier la faisabilité sur fils électrifiés)

- en alternative à la pose de dispositifs de visualisation, étudier la possibilité de haies devant certaines portions de clôtures sous réserve d’étudier les contraintes techniques d’ensoleillement des panneaux photovoltaïques (soit clôtures au plus près des PV, soit bande de recul vis-à-vis des panneaux permettant mise en place d'une haie arbustive dense sans impacter la production électrique)

 

• Utiliser des matériels inoffensifs pour la faune :

- éviter les fils de types barbelés ou, à défaut, les éviter en partie haute des clôtures et sur les zones de passage de la faune terrestre,

- éviter les clôtures avec des extrémités (en haut et en bas) saillantes susceptibles de piquer, de griffer ou encore d’empaler un animal,

- limiter la hauteur des clôtures notamment sur les principales trajectoires de vol dans les zones à enjeux (oiseaux, chiroptères),

- dans des zones vives en cervidés ou sur leurs axes de passages réguliers : éviter de placer aux abords des clôtures (à l’intérieur des exclos) ce qui pourrait attirer des animaux dans les emprises, éviter les portails dont les barreaux seraient distants de plus de 10 cm environ, éviter les dispositifs saillants en partie haute (si les clôtures font au total moins de 2 m en zone à chevreuils ou 2.60 m en zone à cerfs)

Mesures de compensation :

• Réduire ou supprimer des éléments fragmentant les milieux naturels aux alentours, interconnecter des biotopes et restaurer des corridors écologiques

Mesures d’accompagnement :

• Mettre en place un suivi de mortalité régulier le long des clôtures et changer design/type clôture en cas de mortalité importante ou d'espèces protégées impactées