Fiche Méthodologique

Les débits d’étiage (QMNA, VCN, ...)

Contenu

Définitions

La période d’étiage, généralement estivale, intervient chaque année et correspond à une période de tarissement des réserves hydrologiques des sols et des aquifères lié à la diminution des précipitations
Les débits caractéristiques d’étiage les plus souvent utilisés sont  le QMNA, le VCN ainsi que les débits classés Q90-Q95

Détermination

  • Des traitements statistiques permettent d’obtenir la valeur de ces débits (ajustement sur une loi de probabilité)
  • Les courbes de débits classés permettent d’approcher la valeur caractéristique de l’étiage annuel en se basant sur les valeurs de débit associées aux fréquences 0,025 , 0,05 , 0,10

Valeurs caractéristiques

  • Le QMNA5 est le débit moyen mensuel sec de période de retour 5 ans

 

Il se calcule, par définition, à partir d'un mois calendaire

  • Le VCNx correspond au plus faible débit moyen enregistré sur une période consécutive de x jours. La probabilité d'apparition (période de retour) peut être calculée par analyse statistique s’ajustant à partir d’une loi statistique
  • La valeur du VCN donne une information sur le tarissement des cours d'eau. Le chiffre accolé indique pour combien de jours consécutifs il est exprimé (VCN30 plus faible débit moyen de 30 jours consécutifs). A la différence du QMNA5, il est calculé sur une période de 30 jours consécutifs quelconques et peut donc être à cheval sur 2 mois (exemple du 9 septembre au 8 octobre)

Rôle écologique et morphologique

L’étiage constitue souvent la période la plus limitante pour le fonctionnement du milieu aquatique. Il entraîne une diminution des habitats disponibles (réduction des vitesses d’écoulement, des volumes et des surfaces en eau) et des conditions thermiques défavorables influençant de manière prépondérante la structure des populations notamment pour des espèces sensibles
Les débits d’étiage sont donc des débits structurants les peuplements
Les périodes de sécheresse, de température importante peuvent néanmoins se révéler des évènements favorables à la productivité de certains écosystèmes ou au maintien de la diversité biologique notamment en ce qui concerne les végétaux

Perturbations

Deux niveaux de perturbations sont distingués :

  • Directs : prélèvements pour l’irrigation (970 millions de m3 prélevés en Adour Garonne), pour l’alimentation en eau potable (3,6 milliards de m3 consommées en France), pour la production de neige artificielle, prélèvements par dérivation pour l’usage hydroélectrique
  • Indirects : prélèvements nappes, assèchement de zones humides, plan d’eau (évaporation)