Fiche Méthodologique

Description et champs d’application de la méthode de l’IBD (Indice Biologique Diatomée) Norme NF T90-354, 2000 (actualisée au printemps 2008)

Contenu

Principe

  • Méthode  permettant l’évaluation de la qualité biologique d’une station, de son évolution spatiale et temporelle ainsi que l’évaluation des conséquences d’une perturbation sur le milieu à partir des peuplements de diatomées.
  • L’IBD intègre la pollution globale des cours d’eau, l’accent est mis surtout sur les matières organiques oxydables et la salinité, mais le niveau trophique est également pris en compte. L’IBD fait la moyenne de ces trois types de pollution

Mise en œuvre

Choix du site
  • Supports accessibles et visibles
  • Privilégier le centre du lit en milieu lotique même si cela n’est pas le faciès dominant, les secteurs aval de seuils ou d’écluses.
  • Eviter les couverts forestiers ou les zones ombragées
  • Pour les zones soumises à des marnages, relevés effectués dans les zones où la profondeur est plus importante
  • En milieu lentique, recherche de supports verticaux (enrochements, ...)
Echantillonnage
  • Un échantillon par station est réalisé
  • Un support dur naturel (recherche de diatomées benthiques fixées) sur une surface de 100 cm2 est préférentiellement choisi (galets, pierres en général, substrats artificiels à défaut, voir support végétal en dernier recours) et gratté à l’aide d’un ustensile adéquat (brosse à dent)
Traitement échantillonnage
  • Echantillon fixé dans le formol et traité à l’eau oxygénée (destruction MO), chauffé, laissé sédimenter, rincé et séché pour identification
Période d’échantillonnage
  • Les mois de mai à octobre sont les plus propices aux prélèvements. Néanmoins, pour apprécier l’impact de stations de ski, la période hivernale sera la plus adaptée

Démarche de calcul de l’indice

  • 864 taxa pris en compte depuis 2008 (209 dans la version antérieure) à travers la réalisation de nouveaux inventaires (2800) dans les différents bassins avec notamment l’introduction des espèces invasives et tropicales
  • A partir d’analyses statistiques, 7 classes de qualité ont été définies. Le croisement des données physico-chimiques de l’eau aux résultats des inventaires floristiques a permis la détermination d’un profil écologique pour chaque taxon. La somme des profils écologiques de chaque taxon donne une valeur entre 1 et 7, convertie en une note entre 0 et 20 pour la note définitive. 

Classe de qualité

≥ 17 à 20 Très bonne ≥ 13 à < 17 Bonne ≥ 9 à < 13 Passable ≥ 5 à < 9 Mauvaise 1 - < 5 T.Mauvaise

 

  • Conformément à la DCE, afin de prendre en compte les facteurs régionaux pouvant influencer les facteurs locaux, détermination d’un ratio écologique ou écart à la référence (IBD Observé- IBD réf) :

 

EQR = (IBD observé – note min) / (IBD référence – note min)

 

Champs d’application

  • Non adaptée à/aux : zones où les écoulements sont lentiques, zones en amont des seuils, zones estuariennes, zones ombragées
  • A la différence de l’IPS, toutes les espèces ne sont pas prises en compte
  • Pouvoir intégrateur à faible échelle temporelle (2 à 4 semaines, inférieur à celui des macroinvertébrés) étant donné une reproduction végétative rapide et un temps de génération très court
  • Biomasse et répartition hétérogène étant donné la dépendance de la distribution aux facteurs luminosité et ensoleillement
  • Détermination difficile dans la mesure où il existe une grande diversité d’espèces, que la taxonomie est en constant remaniement, ...
  • Comptage fastidieux, mode de calcul complexe lié à la difficulté de la taxonomie
  • Les diatomées ne permettent pas la prise en compte des effets des métaux lourds (étude en cours) et des pesticides associés à la charge organique
  • Contrairement aux invertébrés, les diatomées ne permettent pas la mise en évidence des perturbations des facteurs écomorphologiques, du fait de leur indifférence à la qualité de l’habitat