Fiche Méthodologique

Description et limites de validité de la méthode de L’IOBL (Indice Oligochètes Bioindication Lacustre) Norme NF T 90-391, mars 2005

Contenu

PRINCIPE

Cet indice (variant de 0 à 20) évalue le potentiel de minéralisation (assimiler et recycler les substances nutritives). Il est corrélé positivement avec les carbonates du sédiment et à la minéralisation des eaux et négativement avec les teneurs en matière organique. Il traduit un effet de fosse ou de faible drainage et permet de déceler les pollutions.
Il est basé sur des taxons à développement strictement aquatique, peu mobiles

MISE EN ŒUVRE

Echantillonnage
  • Prélèvement dans les sédiments à partir d’une benne (de type Friedinger, Ekmaan, Petersen,…) ou d’un carottier
  • La surface à échantillonner sera comprise entre 0,03 m2 et 0,1 m2
  • Un seul échantillon (constitué d’au moins trois prélèvements, le 1er à la plus grande profondeur et les autres de part et d’autre) pour les lacs dont la superficie ≥ 5 ha
Période d’échantillonnage
  • Période estivale
Tri
  • Tamisage des sédiments à 500 μm pour l’extraction des oligochètes
Identification
  • Identification à l’espèce ou à un niveau taxonomique tel que le genre, la famille ou le groupe de 100 individus
  • Pour les individus immatures de la famille des Tubificidae, nécessité de créer deux groupes : avec et sans soies capillaires

CALCUL DE LA NOTE

IOBL = S + 3 log10 (D+1)

Avec S : nombre total de taxons identifiés sur 100 oligochètes et D : densité en oligochètes pour 0,1 m2
Si le nombre d’individus est supérieur à 100, il est nécessaire de sous-échantillonner

INTERPRETATION

Valeur De L’indice IOBL Type Statut trophique
IOBL > 10 Potentiel métabolique fort Oligotrophe, mésotrophe, eutrophe
6 ≤ IOBL < 10 Potentiel métabolique  moyen Oligotrophe, mésotrophe, eutrophe
0 ≤ IOBL < 5 Potentiel métabolique  faible Oligotrophe, dystrophe, mésotrophe, eutrophe

CHAMPS D’APPLICATION

  • Plan d’eau naturel ou artificiel présentant un hypolimnion stratifié durablement en été ou dont la profondeur moyenne est supérieure à 5 m, à conditions que l’emprise des macrophytes reste limitée (surface de recouvrement par les macrophytes < 10 % de la surface du plan d’eau)
  • Ne s’applique pas aux écosystèmes stagnants peu profonds (étang, zones humides, ...), aux zones lacustres littorales et sub-littorales
  • Pas de réponse complète sur la composition et l’abondance à l’échelle des communautés d’invertébrés