Fiche Méthodologique

La Méthode des microhabitats

Contenu

PRINCIPE

Méthode d’aide à la détermination des débits minimum basée sur l’estimation de la capacité d’accueil physique pour certaines espèces de l’ichtyofaune à différentes valeurs de débits. Elle croise des valeurs de paramètres physiques (Hauteur, vitesse, substrat) avec des préférences des espèces (modèles biologiques) pour ces mêmes paramètres. Des mesures à différents débits (Méthode LAMMI-EDF.R et D) ou la mise en œuvre de modèle hydraulique (modèle EVHA) ou statistique (modèle ESTIMHAB) permettent d’obtenir l’évolution de la capacité d’accueil en fonction du débit et de définir ainsi la sensibilité du cours d’eau à la réduction de la valeur de débit minimum

DOMAINE D’APPLICATION

  • Géographique-Physique :
    • Cours d’eau du territoire métropolitain (voir spécificités selon les méthodes d’application)
    • Cours d’eau morphologiquement peu modifié
    • Cours d’eau dont la pente < 5 %
  • Biologique : 
    • Espèces exprimant des préférences marquées pour les hauteurs d’eau, les vitesses et le substrat : Salmonidés (SAT, TRF, OBR : besoin de bonnes conditions de reproduction) et Cyprinidés rhéophiles (BAF surtout)

CONDITIONS DE MISE EN OEUVRE

  • Application sur le terrain : 

(voir fiche spécifique à chaque méthode d’application)

 

  • Interprétation des résultats : 

L’utilisation de chacune de ces méthodes nécessite :

  • la caractérisation des enjeux écologiques (espèces cibles, stades de développement)
  • une analyse complémentaire basée sur l’hydrologie notamment au regard des conditions d’étiage
  • l’interprétation des données hydrauliques et morphologiques (évolution de la largeur en fonction du débit)
  • l’utilisation des résultats des modèles d’habitats (Courbes de SPU) pour comparer des scénarios de gestion de débits, et quantifier ce qu'ils impliquent en terme de perte/gain d'habitat pour différents stades biologiques à différentes périodes de l'année

LIMITES D’APPLICATION

  • Méthode d’aide à la fixation des débits minimum biologiques
  • Incertitudes biologiques associées aux incertitudes liées aux modèles
  • Incertitudes liées aux données hydrologiques
  • Forte sensibilité sur le choix des stations, sur les conditions de réalisation des mesures, sur le choix des modèles biologiques
  • Méthodes à ne privilégier que lorsque le tronçon présente des enjeux