Grands migrateurs : saumon et truite de mer, aux stades smolts et « ravalés », et anguilles argentées (principalement concernés) et juvéniles d’aloses et lamproies (concernés dans une moindre mesure)
Espèces holobiotiques : prise en compte pour les espèces cibles au niveau des prises avec risques de mortalité important sachant que les connaissances peuvent être partielles sur les flux de dévalaison, les périodes et les stades concernés

• Hydrologie en période de dévalaison et pendant les périodes de prélèvement (débits moyens mensuels, courbe des débits classés)

• Evaluer les mortalités par la voie de passage des évacuateurs à partir des résultats des expérimentations menées sur les Salmonidés. 
• la vitesse d’impact du poisson doit rester inférieure à 15-16 m/s, quels que soient la taille du poisson et le type de chute (libre ou dans la lame d’eau)
  • pour les smolts (15-18 cm) : jusqu’à environ 30 m de chute libre et jusqu’à environ 13 m de chute dans la lame d’eau
  • pour les grands Salmonidés (> 60 cm) : jusqu’à environ 10-13 m de chute (libre ou dans la lame d’eau)
• la fosse de réception est d’une profondeur suffisante : matelas d’eau au minimum de l’ordre de ¼ de la hauteur de chute (1 m minimum) et absence d'éléments saillants (blocs, dissipateurs, …)
• Conditions d'écoulements sur les coursiers à examiner (hauteur d'eau, vitesse d'écoulement, état de rugosité, présence de dissipateurs, …) 
• Pour l’anguille argentée, par extrapolation : pas de dommages si la chute se fait dans une fosse de profondeur suffisante sans éléments saillants

Déterminer la répartition des poissons dévalant entre ceux transitant par la prise d’eau et ceux transitant par les ouvrages évacuateurs de crue et de restitution du débit réservé en fonction :

• du rapport entre les débits turbinés et déversés en période de dévalaison
• de la configuration de la prise d’eau et de l’implantation des ouvrages évacuateurs
• du type d’ouvrages évacuateurs (seuil ou clapet déversant, vanne)
• du comportement migratoire de l’espèce

• Risques d’entraînement vers la prise d’eau selon la configuration du site : longueur et orientation du seuil, zones de surverse préférentielles, tirant d’eau
• Modèle de répartition disponible pour les smolts et les Anguilles (voir exemples d’étude sur le Gave de Pau)

• Données sur les caractéristiques des turbines : 
  • diamètre, nombre de pales, vitesse de rotation, débit
  • formules prédictives de mortalités disponibles dans les turbines Kaplan pour les smolts et les anguilles et dans les turbines Francis pour les smolts
• Evaluation in situ des mortalités, lourde à mettre en œuvre (injection-récupération de poissons, filtration ou technique HI-Z tag)

• Retour de tout ou partie du débit dérivé à la rivière (périodes)
• Conditions de retour

• Caractéristiques du plan de grille : orientation, inclinaison, espacement des barreaux, surface, vitesse d’approche

• Efficacité (estimée généralement par expertise) d’un exutoire de dévalaison en fonction :
  • du pouvoir répulsif du plan de grille, fonction du rapport entre l’espacement libre entre les barreaux et la taille des poissons
  • de l’attractivité de l’exutoire, fonction de la proportion de débit dans l’exutoire, de son dimensionnement et de son positionnement par rapport au plan de grille ainsi que la courantologie de la prise d’eau (existence d'un guidage des poissons vers l'exutoire ou non)
• Innocuité du système de transfert vers l’aval à vérifier (vitesses et hauteur d’eau dans l’ouvrage, conditions du rejet, …)

• Opérations d’évaluation de l’efficacité lourdes à mettre en œuvre (marquage-recapture, marquage-détection ou radiotélémétrie)

• Taux de mortalité à l’échelle de l’ouvrage
• Enjeux de dévalaison au niveau de l’aménagement (flux dévalant potentiel)
• Déterminisme de la migration
• Effets cumulés à la dévalaison des obstacles présents sur l’axe 

• Impacts éventuels liés à la présence de la retenue (prédation, désorientation, …)

On considèrera qu’il n’y a pas de voie de passage possible pour des dénivelés supérieurs à 2,50 m (dh max pour le saumon) pour espèces nageuses et sauteuses.

• Identification des voies potentielles d’accès à l’obstacle en fonction de la répartition des débits (barrage, différents bras, canal de fuite, vannage…) et de leur attractivité relative à l’échelle du site 
• Identification des voies de passage potentielles sur l’ouvrage y compris les passages par les éléments mobiles (protocole ICE)

• Mesure du niveau d’eau amont par rapport à un repère (mire, point remarquable)
• Concordance du niveau d’eau amont observé par rapport aux conditions normales d’exploitation 
• Dénivelé entre la ligne d’eau amont et la ligne d’eau aval pour chaque voie de passage identifiée

• Protocole ICE : géométrie de l’ouvrage (relevés des cotes altimétriques des points singuliers, …) et conditions hydrauliques (tirant d’eau, chute, fosse d’appel)

• Si besoin, données complémentaires pour affiner le diagnostic (vitesses…)

• Définition des voies de reptation pour l’anguille 
• Démarche à adapter (à l’étude) pour le cas de certaines espèces tropicales

• Classes de franchissabilité ICE (le cas échéant, pour les deux débits de mesure) avec indication des paramètres déclassants pour chaque groupe d’espèces

• Pondération des classes de franchissabilité ICE de l’ensemble des voies de passage par leur attractivité relative
• Mise en perspective dans le temps du niveau de franchissabilité en fonction des débits des périodes de migration de chaque groupe d’espèces
• Evaluation des risques de retards potentiels pour les grands migrateurs (effets cumulés)